Extraits du chapitre 3 : prière, méditation, solitude


" Lors de mes haltes vespérales, les prières s’inscrivaient dans un cadre plus classique en fonction des lieux qui m’accueillaient.
Dans les monastères, là où la journée égrène les offices au rythme de la liturgie des Heures,
combien de fois me suis-je laissé exalter par le chant des psaumes, ce langage récité souvent difficile à comprendre ?
Matines ou laudes le matin, vêpres ou complies le soir, avant ou après la marche du jour !
Silencieux, sans livre ouvert devant mes yeux que la plupart du temps d’ailleurs je tenais fermé,
j’ai été emporté par la prière des moines ou des moniales, tout en la faisant mienne, en véritable osmose avec eux. "



" Durant de trop longues années, j’ai tout ignoré de la méditation. Enfin presque !
J’imaginais vaguement qu’il s’agissait d’une pratique mentale visant au bien-être.
Empêtré dans le faire, je l’opposais à l’action.
Depuis, j’ai compris que même en agissant, il est possible de méditer, simplement en étant pleinement présent à ce que l’on fait.
Si l’intérêt du cheminant porte exclusivement sur ce qui l’entoure, ses stimulations sensorielles lui ouvrent une fabuleuse malle aux trésors,
celle des émotions positives, celles qui viennent naturellement à nous. "



" Une autre forme de liberté, plus intérieure, est celle qui permet de prendre du recul pour se rendre plus disponible, ouvert, accessible et abordable en quelque sorte !
Celle qui se cultive dans le silence et la solitude parmi tout ce dont nous avons besoin, pour nous rapprocher les uns des autres.
Il s’agit en quelque sorte de se recueillir pour mieux accueillir !
Le sage Montaigne allait même jusqu’à prétendre que la solitude était la condition de notre liberté intérieure.
Lui qui disait également : il faut voyager pour frotter et lisser sa cervelle contre celle d’aultruy ! "




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