Extraits du chapitre 6 : les quatre éléments


La terre

" Son plancher, c’est le sol. La terre, matière on ne peut plus concrète pour le marcheur !
Il a toujours au moins un pied en contact avec elle. En permanence, il puise l’énergie qui en émane.
La terre reste stable tout en modifiant sa structure : elle perdure et se transforme.
Tantôt, elle est boue, collante et pesante. Comme si son intention était d’alourdir, de ralentir le pas.
Faire corps avec le cheminant ! S’offrir à lui de manière quasi charnelle ! Au moins pour quelque temps... "



Le feu

" Que de moments chaleureux passés le soir devant l’âtre d’une cheminée !
Ah, le crépitement des flammes qui dansent, l’odeur des bûches qui flambent et le rougeoiement des tisons ravivés par le soufflet…
Toutes ces histoires muettes racontées par le feu et ces paroles partagées par les hôtes réunis devant le foyer !
Je me revois chez le Padre Ernesto à Güemes sur le Camino Del Norte,
chez Jean-Gaëtan l’Alchimiste, à Navarrenx sur la Voie du Puy.
Ou encore chez le Padre Blas à Fuenterroble de Salvatierra sur la Via de la Plata... "



L'air

" Attention vent méchant ! Tempétueux Molosse se déchaîne rageusement sur les falaises de l’Atlantique.
Prenant mon sac pour une voile, il me fait presque chavirer.
Son maître l’accompagne avec sa gaïta, une cornemuse typique de la région.
C’est une balade celtique endiablée qui retentit et s’amplifie de la Cantabrie à la Galice en passant par les Asturies. "



L'eau

" Avec toi Berounka, douce et belle rivière de République tchèque, j’ai coulé des jours heureux d’école buissonnière.
J’ai suivi ton cours avec bonheur et attention, dans la quiétude de tes silences et la fougue de tes élans.
Tes tendres murmures et tes folles chansons ont bercé mon chemin.
Sur tes berges, j’ai foulé le sol et tu m’as donné le la ! "




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